Pour l'État fédéral
Le Centre d'Action Laïque plaide pour l’inscription du principe de "Laïcité" dans la Constitution belge, en sorte de proposer une vision dynamique et apaisée de notre vivre-ensemble dans la Cité; une vision qui disjoigne l’organisation politique de ce vivre-ensemble de toutes les formes de liens et de références, par ailleurs multiples et variés, à une transcendance. Il s’agit en effet de toujours garantir et préserver la primauté et la supériorité des prescrits civils sur les divers prescrits religieux, d’empêcher l’ingérence et l’influence des religions envers l’Autorité publique, en sorte de favoriser et de garantir à tous nos concitoyens des services publics soucieux de leur neutralité et de leur impartialité objective avec des mandataires, organes et préposés qui ne construisent jamais nos liens politiques communs sur la base d’un lien religieux, culturel ou ethnique. Ces garanties contribuent à endiguer les replis identitaires, les communautarismes et même les extrémismes violents.
Dans cette perspective, le Centre d'Action Laïque appelle à une révision des différentes dispositions constitutionnelles visant les rapports entre l’État et les organisations confessionnelles et non confessionnelles:
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l’article 11 (droits des minorités idéologiques et philosophiques),
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les articles 19, 20 et 21 (liberté et indépendance des cultes, liberté de conscience),
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l’article 24 § 1er (cours de religions et de morale non confessionnelle)
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et l’article 181 (financement des cultes et des associations non confessionnelles).
Il appelle également à l’ouverture d’un débat en vue de l’inscription du devoir de fraternité dans notre droit positif.