Les propositions du Centre d'Action Laïque pour la Fédération Wallonie-Bruxelles
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Aide à la jeunesse
L'aide à la jeunesse reste une priorité pour le Centre d’Action Laïque. Il est crucial de valoriser le travail effectué par les professionnels auprès des jeunes. L'approche préventive est essentielle pour soutenir leur bien-être et leur développement. Les perturbations considérables engendrées par les crises successives ont eu un impact significatif sur la vie des enfants et des adolescents, touchant leur éducation, leur santé mentale et leur bien-être global. Il faut prendre en compte les défis actuels et mettre en place des mesures adaptées pour atténuer les effets négatifs et favoriser la résilience des jeunes.
Le Centre d'Action Laïque recommande de:
- Refinancer les services agréés et rééquilibrer les moyens alloués à ceux-ci en accord avec le décret du 18 janvier 2018.
- Renforcer la mise en œuvre des modes d’interventions préventives et de maintien dans le milieu de vie et autant que possible la réintégration familiale lorsque l’enfant a dû être éloigné de son milieu familial.
- Favoriser l’élaboration de programmes d’intervention et de prévention éducative et sociale.
- Continuer à favoriser l’accompagnement en famille et le système de parrainage.
- Favoriser la collaboration entre les différents services et entre ceux-ci et l’administration.
- Simplifier les procédures administratives.
- Favoriser un travail socio-éducatif par du personnel spécifiquement formé.
- Évaluer les services du livre I du Code de manière qualitative.
- Encourager le développement de politiques coordonnées et concertées entre les secteurs, notamment avec les secteurs du logement, de l’enseignement et de l’insertion socioprofessionnelle.
- Garantir le secret professionnel et supprimer l’article 458 ter du Code pénal.
- Associer les secteurs de la Prévention, de l’Aide à la jeunesse et de la Protection de la jeunesse aux travaux liées à l’élaboration du Pacte pour un enseignement d’excellence.
- Renforcer les moyens dédiés à l’insertion socio-professionnelle des jeunes adultes.
- Favoriser l’accès des jeunes au logement et le respect de leurs droits en la matière.
- Travailler sur le rapport entre les jeunes et la police par le biais notamment d’espace de dialogue, d’information et de sensibilisation à destination des jeunes, de la mise en place du projet de guichet de dépôt de plaintes adapté aux enfants et aux jeunes.
En ce qui concerne plus particulièrement les institutions publiques de protection de la jeunesse (IPPJ), le Centre d'Action Laïque porte les revendications suivantes:
- Mettre en place un mécanisme national de prévention de la torture (MNP) indépendant d’un organe de médiation ou gestion du droit de plainte, la Belgique ayant signé le protocole facultatif de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en 2005 et s’est alors engagée à le ratifier.
- Créer des organes de contrôle comme les commissions de surveillance en prison et un organe indépendant pour recueillir les plaintes des jeunes.
- Renforcer le suivi et la prise en charge des jeunes placés ayant commis des infractions à caractère sexuel.
- Renforcer l’accompagnement des jeunes ayant subi des agressions sexuelles.
- Améliorer et renforcer les formations à destination du personnel des IPPJ.
- Former le personnel des IPPJ aux questions de genre, d’orientation sexuelle et des violences qui en découlent.
- Renforcer l’intégration de l’EVRAS dans la prise en charge globale des jeunes.
- Adopter des mesures et soutenir les services qui encadrent la sortie des jeunes et leur réintégration dans la société.
- Mener une réflexion sur l’encadrement des jeunes avec des besoins spécifiques: jeunes en situation de handicap, MENA, jeunes présentant des troubles psychiatriques et/ou physiques.
- Financer des études sur les IPPJ.
- Privilégier une évaluation positive du jeune afin de permettre la mise en place d’un processus de responsabilisation et de réflexion.
- Établir un statut administratif pour les conseillers laïques en IPPJ et adopter une revalorisation barémique afin qu’ils correspondent à leur fonction.
- Supprimer la possibilité de dessaisissement du juge de la jeunesse.
- Sortir l’enseignement en IPPJ de la catégorie "enseignement à distance" (EAD) pour créer une réelle scolarité au sein des IPPJ qui permette la meilleure réintégration scolaire des jeunes à leur sortie.
- Faciliter les collaborations avec les écoles situées dans un environnement proche des IPPJ ou, le cas échéant, d’accès pour le jeune avant son entrée et/ou à sa sortie d’IPPJ.
- Apporter aux jeunes, lors de leur sortie, une aide concrète dans leurs démarches pour retrouver un établissement scolaire le plus rapidement possible.
- Adopter des mesures pour lutter contre la violence au sein des IPPJ de membres du personnel vers les jeunes et vice versa et des jeunes entre eux.
- Diminuer le délai d’engagement du personnel.