Pour l'État fédéral
La question du don d’organes est une question éthique d’importance, qui rencontre les préoccupations et les valeurs du Centre d’Action Laïque en termes de solidarité et de liberté. En Belgique, 1300 patients sont en attente d’un organe pour guérir ou survivre. Chaque semaine, 2 Belges décèdent faute d’un organe disponible. Il s’agit donc d’un acte de solidarité que de décider de son vivant d’être donneur de vie à son décès, en décidant d’accepter que ses organes soient prélevés pour servir à d’autres, de tous âges, qui en ont besoin pour vivre.
Étant donné que la majorité (+/- 90%) des transplantations d’organe se réalisent post mortem (au décès du donneur), le système en vigueur en Belgique de l’opting out (1) devrait être transcrit plus clairement et confirmé dans des textes et documents légaux afin de faciliter les démarches. Dans le cas contraire, la pénurie d’organes à laquelle tente de remédier le législateur s’aggraverait de manière drastique.
Euthanasie et don d’organes ne sont pas incompatibles sauf pour des patients atteints de cancers métastasés ou de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Le Comité consultatif de bioéthique a publié récemment son avis n°83 en matière de don d’organes après euthanasie et recommande une information du grand public.
Le Centre d’Action Laïque recommande de:
- Informer à grande échelle des bénéfices du don d’organe et de la procédure de l’opting out ainsi que de la double procédure euthanasie-don d’organes.
- Clarifier les procédures relatives au don d’organe et de l’opting out en particulier vis-à-vis des familles.
- Clarifier la législation en cas de prélèvement d’organe sur une personne incapable de manifester sa volonté en raison de son état mental.
- Octroyer une information sur les possibilités pour toute personne de donner son corps à la science.
- Il s’agit d’un consentement tacite par lequel on présume que chacun accepte de donner ses organes après la mort, sauf opposition expresse exprimée de son vivant.