Les 15 revendications phares du Centre d'Action Laïque pour les élections 2024
Assurer la liberté de conviction dans le monde
Le mouvement laïque s’est toujours battu pour la liberté de pensée et la liberté de conscience, garanties par la neutralité de l’État envers les religions et convictions. L’impartialité du pouvoir civil démocratique dégagé de toute ingérence religieuse assure l’égalité de traitement entre tous les citoyens, croyants ou non. Chacun doit pouvoir exercer son libre examen sans contraintes ni pressions.
Le droit international protège le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, qui inclut explicitement le droit de croire et de ne pas croire, de changer de religion ou de conviction, et d’exprimer ses opinions en la matière. Or, ce droit est gravement violé et menacé dans le monde. En Europe, certains pays punissent encore « l’atteinte aux sentiments religieux » chrétiens, sans parler des fanatismes religieux qui tentent, dans chaque pays européen, d’imposer leur croyance par la terreur ou le prosélytisme. À l’international, dans de nombreux États appliquant le droit islamique, le droit de changer de convictions, de critiquer un dogme ou le clergé, d’exprimer ses convictions athées ou humanistes est nié par les lois punissant le « blasphème » ou l’« apostasie » et impliquant des peines de mort ou de longues peines d’emprisonnement.
Pour le Centre d’Action Laïque, il est urgent de protéger ce droit fondamental de manière prioritaire. La liberté de pensée est à la base de tous les autres droits. Le CAL recommande à l’Union européenne plusieurs mesures concrètes, comme la promotion de ce droit par l’Union dans ses politiques externes, le développement d’une politique contre le prosélytisme, et la protection effective des personnes persécutées pour avoir quitté ou critiqué leur religion ou pour avoir exprimé des leurs convictions athées.